che-guevarette Webmaster
Nombre de messages : 166 Age : 32 Localisation : Dans mes rêves Date d'inscription : 25/10/2007
| Sujet: Sarkozy en Algérie Lun 3 Déc - 18:34 | |
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che-guevara Webmaster
Nombre de messages : 83 Age : 37 Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Sarkozy en Algérie Mer 5 Déc - 12:47 | |
| Réconcilier les mémoires?!
Parce que le discours du ministre des Anciens Combattants n’est toujours pas passé, Nicolas Sarkozy pourrait condamner,aujourd'hui mercredi 05/12/2007, à l’université Mentouri de Constantine, les propos de Mohammed Chérif Abbas. Si d’aventure on lui demandait des excuses de la France concernant ses « crimes » pendant la colonisation de l’Algérie (1830-1962), le président français refuserait sans doute une nouvelle fois d’en faire. Pour preuve, dans une interview accordée à l’Agence de presse algérienne APS, et publiée dimanche, il explique : « Nous devons nous tourner d’abord vers l’avenir, car les nouvelles générations, qui forment dans votre pays la grande majorité de la population, ne vont pas attendre que les adultes aient fini de régler les problèmes du passé. »
Et le chef d’Etat de conclure que, « bien sûr, il y a aussi l’histoire, qui est là et continue parfois à s’interposer entre nous. Il ne faut pas l’ignorer mais l’assumer. Cela demandera encore un peu de temps de part et d’autre, car il y a des blessures, des deux côtés, qui ne sont pas refermées. Mais on peut progresser et je suis sûr que, pas à pas, nous pourrons rapprocher notre lecture de l’histoire et réconcilier nos mémoires ». | |
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che-guevara Webmaster
Nombre de messages : 83 Age : 37 Date d'inscription : 27/10/2007
| Sujet: Re: Sarkozy en Algérie Mer 5 Déc - 17:50 | |
| Nouvelles toutes fraiches de la fac de Constantine
Nicolas Sarkozy s'est une nouvelle fois exprimé sur le système colonial, mercredi 5 décembre, lors de son voyage en Algérie, affirmant qu'il ne "pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d'asservissement et d'exploitation". Lors d'un discours prononcé devant les étudiants de l'université Mentouri à Constantine, dans l'est du pays, le président français a cependant également déclaré que "beaucoup de ceux qui étaient venus s'installer en Algérie, je veux vous le dire, étaient de bonne foi. Ils étaient venus pour travailler et pour construire, sans l'intention d'asservir ni d'exploiter personne".
"Une entreprise d'asservissement et d'exploitation"
"Mais le système colonial était injuste par nature et il ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d'asservissement et d'exploitation", a-t-il poursuivi, en présence de son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika. "De part et d'autre, il y a eu des douleurs, des souffrances et des peines", a également déclaré Nicolas Sarkozy. "Je n'oublie ni ceux qui sont tombés les armes à la main pour que le peuple algérien soit de nouveau un peuple libre, ni les victimes d'une répression aveugle et brutale, ni ceux qui ont été tués dans les attentats (...) ni ceux qui ont dû tout abandonner", a-t-il insisté.
"Le futur est plus important"
"Je ne suis pas venu nier le passé, mais je suis venu vous dire que le futur est plus important", a souligné le président français, qui s'est refusé à prononcer les excuses attendues côté algérien pour les crimes imputés à la France pendant la colonisation (1830-1962). "Ce qui compte, c'est ce que nous allons accomplir ensemble, et ce que nous allons accomplir ensemble ne dépend que de nous (...) Les fautes et les crimes du passé furent impardonnables. Mais c'est sur notre capacité à conjurer l'intolérance, le fanatisme et le racisme qui préparent les crimes et les guerres de demain que nos enfants nous jugerons", a-t-il ajouté.
L'antisémitisme, un "crime contre tous les hommes"
Evoquant les propos du ministre algérien des Anciens combattants Mohammed-Chérif Abbas attribuant son élection à un "lobby juif", Nicolas Sarkozy a dénoncé une nouvelle fois l'antisémitisme, qualifié "crime contre tous les hommes" et de "crime contre toutes les religions". Les présidents Sarkozy et Bouteflika ont été accueillis à l'université Mentouri par plusieurs milliers d'étudiants, certains criant "Bouteflika, un troisième mandat!" ou "One, two, three Algérie!" Dès son arrivée en Algérie lundi, Nicolas Sarkozy avait dénoncé "l'injustice" du colonialisme, mais sans présenter d'excuses de la France. Le ministre algérien de l'Intérieur Yazid Zerhouni avait estimé que les propos du président français constituaient un "progrès", mais que celui-ci restait insuffisant.
Union méditerranéenne
Dans son discours, le président français a proposé à l'Algérie de construire avec la France "l'Union méditerranéenne" sur la base de "l'amitié franco-algérienne". "Comme la France offrit jadis à l'Allemagne de construire l'Union de l'Europe sur l'amitié franco-allemande, la France est venue aujourd'hui proposer à l'Algérie de bâtir l'Union méditerranéenne sur l'amitié franco-algérienne", a déclaré Nicolas Sarkozy. "C'est parce qu'il y avait tant de douleurs à surmonter que ce que firent le chancelier Adenauer et le général de Gaulle eut une telle importance pour l'Europe. C'est parce qu'il y a tant de douleurs à surmonter que ce que vont faire ensemble l'Algérie et la France a tant d'importance pour ce qui va advenir de la Méditerranée", a-t-il ajouté.
Tolérance religieuse
Nicolas Sarkozy a également lancé un appel à la tolérance religieuse et à la paix au Proche-Orient. "Je lance un appel à cet islam de progrès pour qu'il reconnaisse au peuple d'Israël qui a tant souffert le droit de vivre libre", a-t-il déclaré. "Je lance un appel au peuple d'Israël pour qu'il n'inflige pas au peuple palestinien la même injustice que celle qu'il a subie lui-même pendant tant de siècles", a-t-il poursuivi. "Je lance un appel aux dirigeants du peuple israélien et du peuple palestinien pour qu'ils saisissent la paix qui est aujourd'hui à la portée de leurs mains s'ils savent se montrer capables de surmonter la haine qui se nourrit du souvenir de leurs malheurs respectifs", a ajouté le président français.
L'accord sur le nucléaire civil
Nicolas Sarkozy a en outre estimé que l'accord de coopération en matière de nucléaire civil signé mardi à Alger était une "marque de confiance" de la France envers l'Algérie. "L'accord de coopération dans le nucléaire civil que nos deux pays ont conclu est la marque de cette confiance que la France fait à l'Algérie", a-t-il déclaré. "Je le dis au nom de la France, le partage du nucléaire civil sera l'un des fondements du pacte de confiance que l'Occident doit passer avec le monde musulman", a poursuivi le président français. Cet accord, paraphé mardi à Alger, ouvre à l'Algérie les portes de l'énergie nucléaire civile. Il couvre la recherche, la production d'électricité et la formation, ainsi que la prospection et l'exploitation de gisements d'uranium algériens. "C'est la première fois que la France signe un tel accord avec un pays arabo-musulman", s'est-on réjoui côté français. "C'est toute une filière que l'on va installer", a précisé à la presse un haut responsable de l'Elysée. [b] | |
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| Sujet: Re: Sarkozy en Algérie | |
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