Des rencontres amicales sont encore à disputer dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2010 de l’Afrique du Sud. La qualification pour cette joute n’est pas particulièrement acquise. D’une part, parce que l’Algérie n’aura pas à éprouver de difficultés particulières en étant exempte de ce premier tour, et d’autre part, elle semble bien placée pour défendre ses chances et aller au dernier tour de poule et décrocher son billet à la phase finale, ce qui est dans la logique des choses. Selon les puristes, la sélection nationale était régulièrement présente à la CAN, avec une finale au titre remporté à Alger en 1990 par la bande de Cheikh Kermali.
Il n’ est par conséquent pas tout à fait normal qu’elle ne figure pas parmi les seize finalistes au Ghana en 2008, et cela ne devra jamais être perçu comme une catastrophe, pour un double mondialiste. L’Algérie fait partie des meilleurs du continent. Son ambition ne peut, par conséquent, être limitée à la qualification à une phase finale d’une CAN. L’Algérien doit monter haut et rester -selon certaines sources- au sommet du football continental pendant longtemps. C’est donc le proche avenir qui doit faire l’objet de toute l’attention de la part de toutes les parties prenantes, et notamment le staff technique après la nomination de Rabah Saadane à la tête des Verts.
La CAN et l’après-Ghana !
On estime, après la nomination de Rabah Saadane, les changements opérés au sein de l’effectif, et le recours à plusieurs jeunes ayant fait leurs preuves, que la voie est bel et bien tracée par le futur patron de l’EN qui pense sans doute à se donner les moyens susceptibles d’assurer le passage en douce vers cet avenir. Le travail doit s’inscrire dans la continuité pour qu’il n’y ait pas de cassure et pour essayer de préserver les acquis déjà nombreux.
Il y a aujourd’hui un nouvel état d’esprit qui anime nos internationaux. Ils font de leur mieux pour gagner la confiance du staff technique. Et c’est très important quand on sait qu’il y a quelques années les joueurs préféraient leurs clubs à l’équipe nationale. Cet état d’esprit positif est de nature à faciliter la tâche du sélectionneur pour un travail consistant qui tient compte des challenges à venir et des prochaines échéances, dont essentiellement la CAN 2010 qualificative à la Coupe du monde de la même année en Afrique du Sud. Mais cela implique impérativement une très bonne prestation lors des éliminatoires de poules comptant pour le Mondial 2010.
Cela suppose et exige, après les rencontres amicales à disputer, inscrites au programme des Verts, la mise en place d’un programme bien étoffé d’ici la date d’ouverture de l’épreuve. Plusieurs stages doivent être prévus avec le maximum de tests amicaux, question de permettre à la nouvelle génération de joueurs de bien s’aguerrir et de s’habituer aux exigences de leur nouveau statut d’internationaux.
Remédier aux lacunes Un statut qui implique davantage d’efforts, de discipline et d’attention pour s’améliorer. D’autre part, cela permettra au groupe de mieux se connaître pour créer cette entente nécessaire aussi bien sur le terrain qu’ailleurs. Cela étant, on peut dire que l’équipe d’Algérie qui se trouve actuellement au chômage, ne peut rester sur cette voie (en rade) souhaitée par certains et qui devrait continuer pour d’autres. Car il n’y a pas mieux pour un groupe que d’être ensemble tant que l’opportunité existe. Pour le reste, nous nous attendons à un bien meilleur rendement que celui présenté face aux Gambiens et Guinéens.
Ayant sans doute fait le constat notamment en ce qui concerne les lacunes, le staff technique trouvera ainsi les moyens de les combler, au vu de l’importance de la durée des éliminatoires qui débuteront en ce mois d’octobre, et s’étaleront sur presque une année, alors qu’avant les futures sorties le temps imparti à la préparation ne pouvait pas permettre d’amorcer un travail en profondeur.
Les éliminatoires du Mondial 2010 ne devront pas être un avant-goût du match de Gambie qui est à mettre aux oubliettes. Place au match amical contre les Emirats arabes-unis.
22-10-2007
Latribune - Kamel Amghar